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Quelques poèmes extraits du livre

Quand mon esprit s’évade et mon âme divague
Laissant mon corps pantois en écoutant mon coeur
L’inspiration survient en successives vagues
Montant de mes entrailles ou surgissant d’ailleurs.

Je ne la guide pas, elle m’emplit lentement
Par bribes, par morceaux, disparates, composites
Qui s’assemblent ensuite, tout naturellement
Bien que de prime abord ils semblent hétéroclites.

Gouttelettes tristes ou grands éclats de rire
Facettes à réfléchir, petits bouts pour enfants
Fragments de souvenirs et morceaux plus chantants
Singuliers éléments, de l’idéal au pire.

Tout semble atomisé, mais la vie n’est-elle pas
Composée de fragments empruntés çà et là
Assemblage de pièces formant le grand puzzle
De notre unicité, qu’on ne construit pas seuls.

 

La trace

Il y a une trace sur le mur de l’entrée
C’est la dernière marque que tu as laissée
Comme un dernier signal quand la mort t’emporta
De ta sueur et ton âme le mur s’imprégna

Autour de cette trace une photo et des fleurs
Te rappellent à nous, ravivent tous les bonheurs
Que nous avons vécus, comme ils font ressurgir
L’incroyable malheur de t’avoir vu partir

A-t-on besoin de lieux, de marbres ou de traces
Pour que le souvenir demeure encore vivace?
Nous faut-il des symboles, des rites et des croix?

Tu n’es pas sur ce mur, pas plus qu’au cimetière
Tu n’es pas résumé à des lieux de prière
Tu es partout, présent, ta trace vit en moi.

 

L'Olivier
 
Allongé sous le ciel d’un olivier géant
Au-delà du feuillage, pastel et apaisant
Je devine l’azur, immaculé, profond
Qui masque, de l’univers l’infinie expansion.

Dans les feuilles bleutées de son fringant houppier
Je crois apercevoir une autre voie lactée
Des racines profondes aux fragiles bourgeons
Entre les infinis il semble un trait d’union

L’esprit hypnotisé par son front ondoyant
Ma pensée se dédouble, j’ai cette révélation
Je fais partie d’un tout unique et cohérent
Je suis moi-même ce tout j’en ai la sensation

Tout est vrai, tout est faux, le temps n’est que matière
La matière n’est que vide et l’espace devient temps
La rigueur scientifique y rejoint la prière
Leurs interprétations ne sont que faux semblants

Je m’endors doucement avec cette vision
L’infiniment petit joint l’infiniment grand
Entre matière et temps il y a collusion
Tout se passe en nos têtes, car le monde est dedans

Notre vision, bridée par notre éducation
Nous empêche de voir au-delà du miroir
Il faut s’interroger, mais quelle est la question
Là où il faut sentir nous cherchons à savoir

Qu’y a-t-il au-delà des impressions premières ?
Tout n’est-il pas régi par des lois éphémères ?
Nos savoirs, nos croyances sont-ils des protections ?
Pour accepter du Monde notre incompréhension ?
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